Les deux thèmes de l’épreuve de questions contemporaines du concours commun : le secret et le numérique

Le secret

Le thème, à première vue, peut paraître inattendu, voire déroutant. En réalité, le sujet est riche, dans l’air du temps et propice à dissertation.

La notion de secret couvre de nombreuses dimensions qui peuvent être réunies en une définition principale : fait ou pensée qui restent cachés.

Dès lors, plusieurs questions centrales peuvent être soulevées. En premier lieu, le secret intime, celui par lequel on est à la fois secret  à soi-même et aux autres. Ensuite, le secret en tant que mystère, difficulté à accéder à la connaissance. Enfin, le mythe du secret, celui qui alimente le complotisme, l’ésotérisme, l’occultisme. Par ailleurs, une question fondamentale sera soulevée : y a-t-il un droit au secret et faut-il le protéger ?

Le numérique

Le sujet est évidemment de grande actualité. Il pourrait donner lieu à tous les clichés mais en réalité, il renvoie à des enjeux prospectifs essentiels. Tout d’abord, il faut se demander si le numérique est un simple mariage de l’informatique et de la communication, ou s’il constitue une forme de langage à part entière. D’autre part, la révolution numérique en cours inquiète et fascine car elle engage la perspective d’une transformation de la condition humaine. Dès lors, la question politique centrale est incontournable : Le numérique sera-t-il le vecteur du renouveau de la démocratie ou son fossoyeur ?
A la rencontre du secret et du numérique, un sujet transversal pourrait bien surgir : à l’heure du numérique, tout secret deviendra-t-il impossible ?

Pour préparer ces deux thèmes, des manuels viennent de sortir aux maisons d’éditions Ellipse, Colin et Vuibert.

L’idée Bonus ? 
Le compte Instagram d’ELEAD (@eleadprepa) publie chaque samedi et dimanche une image, une citation et une rapide présentation de l ’une des dimensions de la notion de secret.

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Le fils de l’homme – Magritte (1964) Pour Descartes, notre conscience est un for intérieur, une citadelle privée inaccessible à quiconque. Dès lors, connaître véritablement autrui est impossible. Tout au plus pouvons-nous d’autrui percevoir son visage, ses expressions mais nous sommes bien incapables de « nous mettre à sa place », nous mettre dans sa tête. Pire encore, nous ne pourrions, selon Descartes, que subjectivement prêter à autrui nos propres ressentis, nos propres expériences. Deux consciences ne peuvent complètement se connaître, elles sont entre elles inévitablement secrètes. Ce secret consubstantiel à notre essence nous condamnerait-il à la solitude ? #sciencespo #concourscommun #iep #secret #magritte #descartes

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