Classements des écoles de commerce postbac 2026

Les derniers classements des écoles de commerce postbac viennent d’être publiées par Le Figaro, Challenges et L’Etudiant. Ils traduisent bien les tendances fortes du monde des Business Schools.

En premier lieu on assiste à un large développement de l’offre et des niveaux d’admission. Certaines écoles, à l’instar de KEDGE continent à recruter par la voie des classes préparatoires et par admission sur titres en deuxième et troisième années mais proposent simultanément des programmes grandes écoles en 5 ans, des BBA en 4 ans et des Bachelors en 3ans.

 Globalement les écoles de commerce postbac ont le vent en poupe, portées par leur crédibilité croissante auprès des entreprises. Elles exercent une forte attraction sur les étudiants issus de terminale. Elles les séduisent par des études concrètes, dynamiques et immédiatement en prise sur le monde du travail. Ainsi d’année en année Bachelors, BBA et Programmes Grandes Ecoles se multiplient. Simultanément ces derniers palmarès montrent que malgré le tourbillon de l’offre, les classements des écoles de commerce postbac commencent à se décanter.

Les cursus en 5 ans : les programmes grande écoles (PGE)

Les cursus en 5 ans se sont étoffés et ont obtenu de nombreux labels internationaux. Certaines écoles postprépa  qui commençaient à avoir un peu de mal à recruter ont basculé leur système vers le postbac. Elles semblent y avoir y trouvé leur place. C’est le cas d‘Excelia  et de l’EM Strasbourg. Par ailleurs l’IESEG à bien étayé son rang de leader des écoles en 5 ans tout en élargissant considérablement son recrutement, avec un succès tout à fait remarquable. Derrière elle l’ESSCA et l’EM Normandie constituent un duo qui se détache du lot des écoles postbac en 5 ans.

Le succès est moindre pour les autres écoles postbac en 5 ans. Elles sont un peu étouffées par le recrutement massif du trio de tête et par le développement des BBA. Certaines de ces écoles postbac en 5 ans ont désormais du mal à recruter, paradoxalement victimes du succès de la filière et d’une hiérarchie que confirme ces derniers classements.

Les cursus en 4 ans : les Bachelor of Business Administration (BBA)

Bon nombre de BBA ont été créés récemment et ont connu un succès fulgurant. L’ESSEC avait pris une longueur d’avance en transformant son école junior l’EPSCI en BBA il y une quinzaine d ’années. Les meilleures écoles de commerce françaises comme l’EDHEC, l’Emlyon, SKEMA, NEOMA, KEDGE et quelques autres se sont engouffrées dans ce créneau. Elles ont tout de suite exercé une forte attraction, liée à la conjugaison de leur prestige et de la relative facilité d’accès à leur BBA. Elles proposent   un nombre massif de places. Au sein du concours SESAME, le BBA ESSEC tient nettement le haut du pavé. L’école et s’y distingue par sa forte sélectivité. Derrière elle ces derniers classements font apparaître un trio constitué par l’Emlyon, SKEMA et NEOMA . Ces écoles réussissent à conserver une relative sélectivité tout en offrant chacune entre 700 à 1000 places par an.

Les cursus en 3 ans : les nouveaux bachelors

Enfin les bachelors connaissent une forte progression. En l’espace de quelques années une quinzaine de nouveaux bachelors sont venus s’ajouter aux bachelors déjà existants. Ainsi la quasi-totalité des écoles de commerce proposent aujourd’hui des bachelors en trois ans, à l’exception des écoles qui figurent dans le top 5 des BBA.

HEC a été la dernière école postprépa à céder aux sirènes du postbac. L’école a lancé l’année dernière son Bachelor HEC. Celui-ci n’apparait pas dans les classements de cette année en raison de ses particularités. Il se tourne vers la data, donne une forte priorité de recrutement d’étudiants étrangers et s’effectue en partenariat avec l’université Bocconi en Italie.

Dans les classements le Bachelor ESCP se détache complètement du lot par le prestige de l’école, l’originalité de son cursus européen et une certaine sélectivité. Ailleurs la sélectivité est souvent faible ou absente, et seuls les bachelors les mieux classés semblent capables de s’imposer dans une offre devenue quelque peu surabondante.