elead.fr | 27.06.2017 | Par Elead
Réforme de l’entrée en master Sciences Po Paris : Suppression de l’épreuve écrite
Nouveau changement dans les modalités d’admission en master Sciences Po Paris : le concours à proprement parler disparait avec la suppression de l’épreuve de note de synthèse .L’admission se fera désormais uniquement sur dossier et entretien.
En 2011, Sciences Po avait déjà simplifié les épreuves écrites du concours et les avait ramenées à une seule et unique épreuve écrite, une note de synthèse. L’établissement de la rue Saint Guillaume vient de supprimer définitivement cette partie écrite.
Les autres modalités d’admission au master Sciences Po restent inchangées.
Le dossier, pièce centrale de la candidature au master Sciences Po sera toujours évalué à partir du parcours académique du candidat. Le jury d’admissibilité est formé de deux membres. Traditionnellement, leur évaluation prend en compte le cursus suivi et les notes obtenues au sein de ce cursus. Le candidat doit également présenter un score à un test international d’anglais (IELTS, TOEFL, TOEIC, Cambridge, et autres). Par ailleurs, les éléments originaux d’un « CV » du candidat restent les clefs de l’appréciation du dossier, en particulier les stages effectués, l’ensemble des expériences extra-scolaires et des engagements personnels. Enfin, deux lettres de recommandation doivent toujours accompagner le dossier (il s’agit en réalité de donner deux « référents » auxquels est envoyé un formulaire numérique leur permettant de porter jugement sur le candidat). Seule petite modification, il faudra désormais que le candidat joigne à son dossier « une épreuve écrite et notée effectuée durant son parcours académique antérieur».
Le calendrier reste inchangé : les inscriptions au master Sciences Po auront lieu entre mi-novembre et début janvier ; le dossier sera évalué à partir de janvier. Sciences Po n’a pas encore précisé la date de promulgation des admissibilités, mais on peut supposer que comme les années précédentes, elle correspondra à la fin du mois de mars tandis que les entretiens se tiendront en avril et en mai.
L’oral, lui aussi, reste identique, il s’agit toujours d’un entretien d’un quart d’heure à vingt minutes qui évalue la motivation du candidat, la cohérence de son projet professionnel et le niveau général de sa réflexion personnelle. Au terme de cet entretien, le jury émet un avis qui sert de base à la décision finale du jury d’admission qui peut consulter de nouveau l’ensemble du dossier.
Une volonté affichée par Sciences Po de simplifier la procédure
Sciences Po avait déjà un certain nombre de conventions avec des grandes écoles (Ecoles centrales, ENS Cachan/Rennes/Lyon, Ulm, École des Chartes…), écoles d’ingénieur (AgroParisTech, Ecoles des Mines, Ecoles des Ponts…), écoles d’art ou universités (Université de la Nouvelle-Calédonie, la Réunion, Poitiers et Paris Descartes) permettant à ses étudiants d’être dispensés de la phase d’admissibilité et de passer directement les entretiens d’admission. C’est ce principe qui se généralise. Les modalités d’admission sont ainsi homogénéisées entre les candidats étrangers qui étaient déjà dispensés de l’écrit et les candidats nationaux qui devaient le passer. En réalité, le nouveau recrutement de Sciences Po s’apparente désormais de très près à l’ensemble des masters sélectifs à l’université.
Sciences Po souligne qu’une telle mesure permettra de « renforcer la diversité des candidatures » en attirant par exemple des étudiants issus de parcours plus divers comme l’ingénierie ou les sciences qui pourraient être « découragés par une épreuve écrite ». Sciences Po entend ainsi élargir l’éventail de ses candidatures et ne pas mettre à l’écart les profils moins littéraires. Il s’agit, selon l’établissement, d’élargir le « vivier du recrutement ».
En outre, ceux qui effectuaient un cursus Erasmus ou un stage à l’étranger n’auront plus la contrainte de devoir se rendre en région parisienne pour effectuer l’examen écrit.
Les implications de cette réforme
La réforme de Sciences Po s’inscrit dans une tendance générale à la suppression des gros concours d’entrée qui ont longtemps présidé à l’admission sur titre des étudiants en Bac+2 et Bac+3 aux établissements les plus prestigieux de l’enseignement supérieur. Tour à tour, l’EM Lyon, l’ESCP, et HEC ont supprimé au cours des dernières années ces concours et les ont remplacé, tout comme Sciences Po vient de le faire, par un simple examen du dossier d’admission, des scores d’anglais « externalisés » et un entretien.
En réalité, le changement est considérable,
La première implication de cette réforme est, pour le candidat, d’avoir effectué un très bon parcours d’études supérieures jusqu’à la licence. Cela suppose d’intégrer tant que possible un établissement reconnu ou une filière sélective et d’y obtenir une bonne réussite académique. Bien qu’il n’existe pas de barème officiel, des notes moyennes supérieures à 13/20 semblent nécessaires.
La seconde implication consiste en l’utilité pour l’étudiant d’effectuer des stages pendant ses années de licence qui peuvent compter beaucoup, surtout s’ils pointent vers l’horizon du Master sollicité.
Ainsi, les jeux sont en partie faits lorsque l’étudiant décide de postuler. La possibilité d’une redistribution des cartes permise par un succès à l’écrit qui était le fondement des concours jusque-là existants disparaît. Plus moyen d’entrer à Sciences Po sur un « coup de collier » de trois mois de travail. La méritocratie scolaire ne prend pas fin pour autant mais il est clair qu’il est désormais bien difficile de s’émanciper de son CV ou de se protéger derrière l ‘anonymat.
A travers ces réformes, les établissements sélectifs augmentent encore leur marge de manœuvre dans le choix des candidats. En contrepartie, les candidats eux-mêmes pourront avoir l’impression que les règles du jeu leur échappent et la crainte d’être assujetti à un processus de sélection moins lisible.
En bref, pour être sûr d’entrer à Sciences Po, il faut désormais plutôt miser sur le concours de Terminale.
Le lien sur le site de Sciences Po pour l’ annonce de la réforme du master
DOCUMENTS ANNEXES
– Entrée en master en 2017 : Le nombre de places sur concours en 2017 selon les masters
Elead a procédé au décompte des résultats à partir de la liste des admissibles
ECOLE DOCTORALE
– Master en Histoire 12
– Master’s in Economics 7
– Master en Sciences politiques : – mention relations internationales 7-mention sociologie politique comparée 3 –mention théorie politique 7
– Master en Sociologie 10
ECOLE D’AFFAIRES PUBLIQUES
– Master politiques publiques – spécialités en anglais 14 – spécialités en français 140
– Master Affaires européennes -spécialités en anglais 7 – spécialités en français 9
ECOLE DES AFFAIRES INTERNATIONALES (PSIA)
– International Security 3
– International Public Management 7
– International Economic Policy 2
– Environmental Policy 3
– International Development 1
– Human Rights and Humanitarian Action 10
– International Energy 11
ECOLE DU MANAGEMENT ET DE L’INNOVATION
– Master Finance et stratégie- option stratégie et management 20 – option finance 15
– Master Communication Médias et Industries créatives 24
– Master Marketing et études 10
– Master Organisations et Management des Ressources Humaines 4
– Master Economics and Business 2
ECOLE DE DROIT
– Master Carrières judiciaires et juridiques 12
– Master Droit économique 12
ECOLE URBAINE
– Master Governing the large Metropolis 8
– Master Stratégies territoriales et urbaines 38
ECOLE DE JOURNALISME
– Master en journalisme 28
-Nos résultats au Master Sciences Po en 2107