Admission post-bac : ce qui va changer cette année

Le Figaro Etudiant | 08.12. 2015 | Par Sophie de Tarlé …………..

Le site Admission post-bac a été remanié. Les candidats devront faire des voeux groupés pour cibler l’ensemble des universités de leur académie et éviter de se retrouver sans rien à la rentrée.

La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem et le ministre de l’Enseignement supérieur Thierry Mandon ont annoncé le 8 décembre des mesures afin de faire évoluer le site Admission post-bac, qui permet aux bacheliers de s’inscrire dans l’enseignement supérieur. Après avoir rappelé la «grande satisfaction des utilisateurs», Najat Vallaud-Belkacem a souligné le fait qu’il ne fallait plus que des étudiants se retrouvent sans rien la veille de la rentrée. Car si les candidats sont de plus en plus nombreux à mettre en premier vœu une licence universitaire (+26 % en deux ans), ce premier vœu se concentre toujours sur les mêmes filières, les licences dites en tension (où il y a plus de candidats que de places). Le droit, Paces (santé), psychologie et Staps (siences et techniques des activités physiques et sportives) , représentent en effet 50 % des vœux 1 en première année de licence. Pour éviter que les embouteillages vers ces filières ne laissent trop d’étudiants sur la route, les ministres ont annoncé plusieurs mesures.

  1. Les candidats seront obligés de mettre dans leur liste de vœux une licence dont le nombre de places n’est pas limité.

L’idée est que si le candidat n’a pas eu on vœu 1, il puisse au moins choisir une licence où il sera sûr d’être pris. Ces licences «libres» seront identifiées par une pastille verte sur le site. Ce ne sont pas celles qui intéressent le plus les candidats mais au moins le candidat pourra choisir sa licence. Toutefois, cela ne l’empêchera pas de s’inscrire en procédure complémentaire si cela ne lui convient pas.

  1. Les candidats feront un vœu groupé pour cibler toutes les universités de leur académie

«Il existe de nombreux cas où un étudiant n’a pas son vœu 1 au sein d’un établissement donné mais où il pourrait avoir une filière identique au sein de la même académie». Pour répondre à cette problématique, un dispositif de «candidatures groupées» va être expérimenté en 2016 sur les filières en tension (droit, Paces, psychologie et Staps). Notons que c’était déjà le cas les années précédentes en Paces (médecine). Par exemple, le candidat choisira «droit-Ile-de-France» (l’Ile-de-France sera considérée comme une académie) et classera à l’intérieur de ce vœu toutes les universités qui font du droit. Évidemment, avec cette nouvelle procédure, le bachelier n’obtiendra pas forcément une université près de chez lui. «Un accompagnement avec des aides pour les frais de transport et pour le logement sera alors proposé», a précisé Najat Vallaud-Belkacem.

  1. Les candidats seront mieux informés sur la sélection en licence

«L’algorithme utilisé par APB pour l’affectation en licence doit être rendu public», a affirmé Najat-Vallaud Belkacem. Ceci dit, il l’était déjà, mais reconnaissons qu’il n’était pas écrit noir sur blanc sur le site, surtout qu’il varie selon les académies. En Ile-de-France l’algorithme est le suivant: sont d’abord classés les candidats ayant sollicité au moins six vœux. Parmi ce premier groupe, sont classés les candidats ayant mis leur vœu de licence en première position. S’il y a trop de candidats par rapport au nombre de places, un tirage au sort est effectué parmi ce sous-groupe, avec une priorité pour les élèves ayant passé leur bac dans l’académie. Ce qui signifie en clair: pour avoir une chance d’être admis à Assas (antenne de Paris) en droit par exemple, il faut faire six voeux, mettre Assas en premier et habiter Paris. Le ministre a aussi exprimé son souhait de limiter le tirage au sort dès que c’est possible, notamment en demandant aux universités d’augmenter le nombre de places offertes

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4. Les enseignants auront accès aux voeux des élèves

Les enseignants n’ont pas toujours accès aux voeux des élèves. Cette fois, ils pourront vérifier si les élèves n’ont pas fait de voeux contraires à leur intérêt. «Il ne s’agit pas de censurer les élèves», a soutenu la ministre.

  1. Les bacheliers pros seront plus nombreux en BTS (et les bacs technos en IUT)

La ministre souhaite continuer à imposer des quotas de bacs pros en BTS (brevet de technicien supérieur) et de bacs technos en IUT (Institut universitaire de technologie) instaurés en 2014. Les bacs pros étaient 35,4 % à poursuivre leurs études en 2014 contre 17,1 % en 2000.

  1. Une meilleure information sur les taux de réussite en licence et les débouchés

Ces informations n’étaient pas toujours systématiquement publiées sur chaque fiche de formation. Elles seront désormais affichées à l’écran au moment de la candidature du bachelier.

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